A l’origine de mes bijoux, il y a mon envie de façonner l’argile.

J’utilise différentes terres ; des terres que j’achète et d’autres que je prélève lors de mes balades. Lorsque c’est possible, je les mélange pour obtenir tout une gamme de couleurs.

La plupart de mes perles et pendentifs sont donc nés de l’argile ; façonnés à la main.

Avant d’être cuites, certaines pièces sont longuement polies à l’agate, pierre plus dure que les grains d’argile, elle en compacte les particules et lui donne ainsi un toucher et des reflets particuliers.

Certaines sont également recouvertes de Terre Sigillée. Il s’agit en quelque sorte d’un vernis, composé des plus fines particules de l’argile. Je prépare ces vernis moi-même. Eux aussi offrent à mes pièces un toucher et des reflets spécifiques.

Je n’utilise donc pas d’émail (à l’exception des pièces utilitaires que je crée occasionnellement).

La cuisson à lieu dans mon four électrique. La température finale varie entre 920 et 1080 degrés.

Après la cuisson « électrique », je procède régulièrement à l’enfumage de mes perles et pendentifs. Encore poreuses, mes pièces s’imprègnent du carbone émit par la sciure, la paille, le foin et autres matériaux. Des motifs et dégradés imprévisibles naissent alors… Pour compléter ces enfumages « à froid », je mets ensuite certaines de mes pièces directement au cœur d’un feu ! Les atmosphères créées par l’air et le bois colorent la Terre Sigillée de mille nuances. Les résultats sont très aléatoires…  C’est là toute la magie de ce processus :-)!

Finalement, avant de les monter sur un bijou, j’applique un baume de cire d’abeille, huile de lin et huiles essentielles (que je confectionne à partir d’ingrédients entièrement biologiques) sur chacune de mes pièces. Comme pour le cirage d’un parquet, ce procédé protège mes pièces.

J’ai recherché des matériaux écologiques pour créer les cordes qui porteraient mes pièces en céramique. J’ai rencontré les fibres naturelles, particulièrement le lin et le chanvre.

Ces plantes sont de vraies merveilles de la nature. Elles poussent quasiment sans arrosage, ni pesticide et l’usage que l’on peut en faire est multiple !

J’achète des fils et fibres non teints ou teints de manière écologique. Toutes les nuances de leurs couleurs sont ainsi préservées. Je teins également moi-même certaines de ces fibres (de manière naturelle). C’est un vrai plaisir de pouvoir créer ainsi toutes sortes de couleurs à l’aide des plantes.

Avant de créer des cordes avec ces fils, je cire chacun des brins de la future corde (avec de la cire d’abeille bio). Ce cirage renforcera la corde et prolongera nettement sa durée de vie.

Pour finir, j’assemble ces brins en les cordant à la main. Parfois, j’ajoute lors du cordage des bouts de fibres de différentes couleurs ou d’autres éléments. Toutes les cordes de mes colliers sont créées de cette manière (et sont donc entièrement biodégradables).

Avec toutes ces recherches sur les fibres naturelles, je suis naturellement tombée amoureuse des tissus de lin et de chanvre ! Je fais mille tests de teinture, de cirage, de couture … Et j’intègre ainsi parfois des éléments en tissu dans mes bijoux. J’essaie, dans la mesure du possible, d’utiliser du tissu recyclé (des chutes provenant de couturières de ma région).

Pour accompagner mes pièces en céramique, il m’arrive d’intégrer d’autres éléments à mes bijoux.

J’aime particulièrement le mariage de la terre et du bois. Je parcours les forêts et le bord des lacs à la recherche d’un bout de branche… de bois flotté.

Je les scie en morceaux de différentes longueurs que je perce. Ils sont ensuite mis à sécher, puis imbibés d’huile de lin bio (afin d’éviter qu’ils ne reprennent l’humidité par la suite).

En me promenant, je ne peux m’empêcher de mettre dans mes poches quelques petits trésors… galets, coquillages, graines… Vous les retrouverez çà et là sur mes bijoux :-).